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Que chaque Sœur pui...

Que chaque Sœur puisse se sentir vivante, pleinement Auxiliatrice en communauté et accompagnée jusqu’au bout

Sœur Isabelle, France/Belgique
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Lieu : Versailles, France (Province de France-Belgique)

Auxiliatrice engagée : Sœur Isabelle

Fonction exercée par la Sœur : Responsable d’une communauté de Sœurs ainées d’un Ehpad

Public : Religieuses

 

 

En quoi consiste cette mission ?

Depuis six ans, ma mission principale est d’être responsable de notre communauté de Sœurs ainées résidentes dans un Ehpad de Versailles, en région parisienne. Leur nombre a varié de 23 à 18, selon les décès de certaines et les nouvelles arrivées quand leur situation de santé ou leur âge rendait souhaitable cette étape.

 

Quel sens donnes-tu à cette mission ?

Avant d’entrer chez les Auxiliatrices j’étais infirmière de nuit, puis, après mes premiers vœux, je suis devenue aumônier d’hôpital. J’étais chargée d’accompagner des personnes dans l’épreuve du grand âge, de la maladie, d’un accouchement prématuré, ou d’une fin de vie… Je devais préparer et animer aussi les funérailles de certains décédés à l’hôpital. Quand la responsable des Auxiliatrices de France-Belgique m’a proposée une mission auprès de nos Sœurs ainées en Ehpad, j’y ai vu un appel du Seigneur dans la continuité du chemin où il me conduisait déjà.

 

Et cela s’est confirmé, dans le goût pour les rencontres profondes que me permet cette mission.

 

Je suis très reconnaissante pour la confiance que ces Sœurs ayant 50, 60 ans de vœux ou plus me font, à moi qui suis rentrée dans l’Institut il y a 20 ans. Elles ouvrent mon être à une autre dimension par ce qu’elles ont traversé, expérimenté, ce qu’elles sont devenues et que je découvre émerveillée.

J’habite à Paris, étant trop jeune pour l’Ehpad, et je vais les visiter trois fois par semaine en moyenne… et plus si nécessaire lorsqu’une Sœur est hospitalisée ou qu’elle décède (nous prions alors à ses côtés et préparons ses funérailles). Elles vivent dispersées au milieu de 170 autres résidents laïcs. Elles apprécient de pouvoir écouter et apprendre à connaître leurs voisins et voisines de couloir, de salle à manger ou d’activité. Et parfois de leur rendre de petits services lorsque leur santé leur laisse une autonomie suffisante.

Ce sont aussi de belles rencontres avec les membres du personnel, ainsi que les auxiliaires de vie et une infirmière que nous embauchons pour nous aider à prendre soin d’elles (soin des vêtements, courses, amener aux activités, un œil pour que tout se passe au mieux pour chaque sœur et m’avertir quand il y a un souci, accompagner chez le médecin, le dentiste…).

Nous veillons ainsi au bien-être de chacune et essayons de trouver ensemble, en dialogue avec elles, ce qui est le plus adapté selon la santé de chaque Sœur mais aussi ses goûts, ses désirs, sa capacité à lire ou à se connecter à internet… En tant que supérieure de la communauté, mon rôle est d’essayer d’organiser leur prise en charge personnelle et communautaire pour que chacune puisse vivre au mieux sa vie religieuse, relationnelle, avec les autres Sœurs et toutes les personnes de la maison, en s’adaptant à ses besoins. Ces besoins changent quand sa santé change, quand son autonomie diminue. Mais je cherche alors avec elle, avec la Sœur qui veille sur l’ensemble de nos sœurs ainées, avec d’autres Sœurs valides qui les visitent, à trouver un équilibre pour que chacune puisse se sentir vivante, pleinement Auxiliatrice en communauté et accompagnée jusqu’au bout.